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30 janvier 2009

“Rendez-vous” avec Romain Duris

 

romain_durisNotre professeur de la France en direct nous a laissé voir pendant ces vacances d’hiver trois films français:Le Comte de Monte Christo,L’auberge espagnole,Paris. Et Romain Duris joue le rôle principal dans les derniers deux. De battre mon coeur s’est arrêté, c’est le seul film que j’ai vu de sa filmographie il y a trois ans. Je ne l’ai pas bien compris à ce moment-là, et aujourd’hui je ne peux même me souvenir de l’histoire qu’il raconte. S’il y a aucune chose qui m’a impressionnée, c’est sans doute Romain Duris avec les sourcils toujours fortement froncés. Je n’ai pas encore vu Paris, mais L’auberge espagnole m’a beaucoup frappé. L’histoire est attirante, intéressante et émouvante. A part ça, Romain donne une interprétation unique et impressionnante cette fois-ci à son rôle Xavier, qui est un sympathique étudiant ERASMUS.


 

4_15806_G16Romain Duris est issu d’une famille d’artistes, avec un père architecte et une mère coloriste et danseuse. Comme il aime dessiner, il s’inscrit aux Arts appliqués après le bac. Un casting sauvage le cueille dans la rue et le réalisateur Cédric Klapsich remarque sa désinvolture, son énergie.

Nommé aux Césars dans la catégorie « Meilleur Espoir » pour son rôle dans Gadjo Dilo, il connaît le vrai succès avec L'Auberge espagnole (et sa suite, Les Poupées Russes) et le personnage de Xavier.

De film en film, il se retrouve en Algérie (Exils, de Tony Gatlif), au Maroc ou aux quatre coins de l'Europe (L' Auberge espagnole).« J'ai longtemps eu l'impression qu'on me payait pour voyager », dit-il.

Les films associés à Romain

Et après(2009)affiche_4

 


Paris(2008)affiche_5

 


Molière(2007)affiche_3

 


L’âge d’homme…maintenant ou jamais!(2007)affiche_6

 


Dans Paris(2006)affiche_7

 


De battre mon coeur s’est arrêté(2005)affiche_8


 







Les poupées russes(2005)affiche_1

 


L’auberge espagnole(2affiche_2002)


 

 

 

 

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21 janvier 2009

Le discours d'investiture de Barack Obama

Il me semble que pendant les dernières 24 heures "Barack Obama" a été le nom le plus recherché dans Google du monde entier. Hier, 20 janvier 2009, cet ancien sénateur entre pour la première fois dans la Maison Blache en tant que président des Etats-Unis. Et voilà son discours d'investiture traduisé par Chérif Ezzeldin, RFI.



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Je suis là devant vous humble face aux tâches qui nous attendent, reconnaissant de votre confiance et attentif aux sacrifices de nos ancêtres. Je remercie le président Bush, pour ses services rendus à la nation, ainsi que pour toute la générosité et la coopération qu'il a montrées lors de toute cette période de transition.


Quarante-quatre Américains ont déjà prêté serment. Des mots ont été prononcés lors de marées montantes de prospérité et de mers calmes de la paix. Pourtant, à certains moments, les serments sont prêtés en temps orageux. A ces moments, l’Amérique n’a pas poursuivi sa course simplement à cause de la vision et des compétences de ceux aux plus hautes fonctions, mais parce que nous, le peuple, sommes restés fidèles aux idéaux de nos aïeux et fidèles à nos actes  fondateurs écrits.

C’est ainsi que cela a été, et c’est ainsi que cela doit être avec cette génération d’Américains. Que nous sommes dans une crise est entendu. Notre nation est en guerre contre un réseau tentaculaire de violences et de haines. Notre économie est très affaiblie en partie par l’appât du gain et l’irresponsabilité de certains. Mais aussi par notre échec collectif à faire des choix et à préparer la nation à un nouvel âge. Des gens n’ont plus de domicile. Des emplois sont perdus. Des entreprises sont brisées. Notre système de santé est beaucoup trop cher. Nos écoles ne sont pas à la hauteur pour beaucoup. Chaque jour amène la preuve que la façon dont nous utilisons l’énergie renforce nos adversaires et affaiblit la planète. Ce sont les indicateurs de la crise mesurés et chiffrés. Moins mesurable mais non moins profonde est la perte de confiance qui sévit dans la nation. Une peur tenace que le déclin de l’Amérique est inéluctable et que la génération qui vient doit revoir ses ambitions à la baisse.

Aujourd’hui, je vous dis que les défis auxquels nous devons faire face sont bien réels. Ils sont sérieux et ils sont nombreux.

Ils ne seront pas réglés aisément, ni rapidement. Mais, sache, Amérique, qu’ils seront relevés.

Nous sommes rassemblés ce jour car nous avons choisi l’espoir, et non la peur. Nous avons choisi de travailler dans le même sens, plutôt que d’aller au conflit et à la discorde.

Nous sommes venus aujourd'hui proclamer la fin des reproches mesquins et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes désuets qui ont depuis trop longtemps étranglé notre politique.

Nous sommes toujours une nation jeune, mais, dans les mots de la Sainte Ecriture : le temps est venu de mettre de côté les choses de l’enfance. Le temps est venu de réaffirmer notre esprit endurant, de choisir ce qu’il y a de mieux dans notre histoire, de porter plus avant ce don précieux, cette idée noble léguée de génération en génération ; la promesse de Dieu que tous sont égaux, que tous sont libres et que tous méritent la chance de poursuivre leur part entière de bonheur.

En réaffirmant la grandeur de notre nation, nous comprenons que la grandeur n’est jamais acquise. Elle doit être méritée. Notre trajectoire n’a jamais été faite de raccourcis et nous ne nous sommes jamais contentés du moins. Cela n’a pas été la voie de ceux qui n’osent pas, de ceux qui préfèrent s’amuser plutôt que de travailler, ou qui ne recherchent que les plaisirs de la richesse ou de la gloire. Mais au contraire, la voie de ceux qui prennent des risques, de ceux qui agissent, de ceux qui fabriquent – certains reconnus, mais le plus souvent, des hommes et des femmes travaillant dur anonymement qui nous ont hissé le long de ce rude chemin qui nous mène vers la prospérité et la liberté.

Pour nous, ils ont emballé leurs quelques biens et traversé les océans, à la recherche d’une vie nouvelle.

Pour nous, ils ont travaillé à la sueur de leur front dans des ateliers et se sont installés dans l'ouest, ont enduré le fouet, ont labouré la terre dure.

Pour nous, ils ont combattu et sont tombés dans des lieux tels que Concord et Gettysburg, la Normandie, ou Khe Sahn. Encore et encore, ces hommes et ces femmes ont lutté, sacrifié et travaillé jusqu’au sang pour que nous puissions vivre de meilleures vies. Ils voyaient l’Amérique comme étant plus grande que la somme de nos ambitions personnelles, plus grande que les différences de naissance, de fortune et de faction.

C’est le trajet que nous poursuivons aujourd’hui. Nous demeurons la nation la plus prospère et la plus puissante du monde. Nos travailleurs ne sont pas moins productifs que quand cette crise a débuté. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos produits et nos services ne sont pas moins utiles qu’ils ne l’étaient la semaine dernière, le mois dernier ou l’année dernière. Nos capacités sont intactes. Mais le temps de rester coi, de protéger de petits intérêts, de retarder des décisions difficiles – ce temps est bel et bien révolu. A partir d'aujourd'hui, nous devons nous relever, nous reprendre en main et  reprendre le travail de construction de l’Amérique.

Partout où nous jetons le regard, il y a du travail à faire. L’état de notre économie réclame une action courageuse et rapide et nous n’agirons pas seulement pour créer de nouveaux emplois, mais pour poser les fondations d’une nouvelle croissance. Nous construirons les routes et les ponts, les réseaux électriques et numériques qui alimentent nos vies, nos commerces et qui nous lient les uns aux autres. Nous remettrons la science à sa juste place et nous amènerons les merveilles de la technologie pour améliorer les services de santé et réduire ses coûts. Nous utiliserons le soleil et le vent et le sol pour alimenter nos autos et faire fonctionner nos usines. Nous transformerons nos écoles, nos collèges et nos universités pour faire face aux besoins d’un nouvel âge. Tout ça, nous pouvons le faire. Tout ça, nous le ferons.

Il y en a qui remettent en question l’échelle de nos ambitions, qui avancent que notre système ne peut tolérer de trop grands desseins. Leurs mémoires sont courtes, car ils ont oublié ce que cette nation a déjà fait. Ce que des hommes et des femmes libres peuvent accomplir quand l’imagination s’allie à un objectif commun, à la nécessité et au courage.


Ce que les cyniques ne comprennent pas, c’est que le terrain a changé sous leurs pieds, que les arguments politiques usés qui nous ont dévorés pendant si longtemps ne s’appliquent plus. La question que nous nous posons aujourd’hui n’est pas si notre gouvernement est trop grand ou petit, mais fonctionne-t-il ? Est-ce qu’il aide les familles à trouver des emplois rémunérés décemment, un système de santé qu’ils peuvent se payer, une retraite digne ? Lorsque la réponse est oui, nous avons l’intention d’avancer. Là où la réponse est non, le programme sera supprimé. Et ceux d’entre nous qui gèrent les dollars publics devront rendre des comptes, seront tenus à dépenser sagement, de réformer de mauvaises habitudes, et travailler dans la transparence, car ce n’est qu’à ce moment que nous pourrons restaurer la confiance essentielle entre un peuple et son gouvernement.

La question devant nous n’est pas de savoir si la force du marché est bonne ou mauvaise. Son pouvoir de générer la richesse et de développer la liberté est sans égal. Mais, cette crise nous rappelle que sans un œil attentif, le marché peut devenir incontrôlable et qu’une nation ne peut prospérer longtemps, si elle ne favorise que les nantis. Le succès de notre économie a toujours dépendu, non seulement de la taille de notre PIB, mais de l’étendue de notre prospérité, de nos capacités à étendre les chances à tous les cœurs de bonne volonté, non par charité, mais parce que c’est le chemin le plus sûr vers le bien commun.
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En ce qui concerne la défense commune, nous rejetons comme fallacieux le choix entre notre sûreté et nos idéaux. Nos pères fondateurs ont fait face à des périls que nous avons peine à imaginer. Ils ont rédigé une charte qui assure un Etat de droit et les droits de l’homme. Une charte étendue par le sang des générations. Ces idéaux éclairent toujours le monde et nous ne les abandonnerons pas par opportunisme. Donc, à tous les autres peuples et les gouvernements qui nous regardent, aujourd’hui, du plus petit village où mon père est né, sachez que l’Amérique est l’amie de chaque nation, de chaque homme, femme, enfant qui cherche un avenir de paix et de dignité, et que nous sommes prêts à diriger, une fois de plus.

Rappelez-vous que les générations précédentes ont vaincu le fascisme et le communisme, pas seulement avec des missiles et des tanks, mais avec des alliances solides et des convictions pérennes. Ils ont compris que notre puissance seule ne pouvait pas nous protéger et qu’elle ne nous autorise pas à faire ce qui nous plaît. Au contraire, elles ont compris que notre pouvoir croît en l’utilisant prudemment ; notre sécurité émane de la justesse de notre cause, notre force de notre exemple, des qualités tempérantes de l’humilité et de la retenue.

Nous sommes les gardiens de ce patrimoine. Alors, guidés une fois de plus par ces principes, nous pouvons affronter ces menaces qui réclament des efforts redoublés – une coopération et compréhension accrues entre nations. Nous commencerons par laisser l’Irak à son peuple de façon responsable. Et nous forgerons une paix durement méritée en Afghanistan. Avec de vieux amis et d’anciens adversaires, nous travaillerons sans relâche pour réduire la menace nucléaire et repousser le spectre d’une planète qui se réchauffe. Nous ne nous excuserons pas pour notre mode de vie et nous ne fléchirons pas pour le défendre. Et pour ceux qui recherchent à avancer vers leur but en instaurant la terreur et en massacrant les innocents, nous vous disons maintenant que notre esprit est plus fort et ne peut être brisé. Vous ne pourrez pas nous survivre et nous vous vaincrons.

Nous savons que notre héritage de diversités est une force, non une faiblesse. Nous sommes une nation de chrétiens et de musulmans, de juifs, d’hindous et de non-croyants. Nous sommes formés par toutes les langues et cultures venues depuis tous les recoins de la terre. Et comme nous avons goûté la lie amère de la guerre civile et de la ségrégation, et que nous sommes sortis de ce sombre chapitre renforcés et plus unis, nous ne pouvons nous empêcher de croire que les anciennes haines se tariront un jour ; que les lignes de démarcation entre tribus s’effaceront ; et alors que le monde devient plus petit, notre humanité commune se révèlera ; et l’Amérique doit jouer son rôle pour faire entrer cette nouvelle ère de paix.

Au monde musulman : nous recherchons une nouvelle façon d’avancer, en nous appuyant sur les intérêts communs et le respect mutuel.

A ces dirigeants à travers le monde qui cherchent à semer le conflit ou à rejeter les maux de leur société sur le dos de l’Occident : sachez que vos peuples vous jugeront sur ce que vous savez construire, pas ce que vous détruisez. A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption et le mensonge, et qui étouffent la dissidence : sachez que vous vous situez du mauvais côté de l’histoire et que nous tendrons la main, si vous êtes prêts à desserrer le poing.

Aux peuples des nations pauvres : nous promettons de travailler avec vous, pour rendre vos fermes prospères et faire couler l'eau potable, pour nourrir les corps et les esprits affamés. Et pour ces nations qui, comme nous, jouissent d’une relative aisance : nous disons que nous ne pouvons plus nous permettre l’indifférence à la souffrance au-delà de chez nous. Nous ne pouvons plus consommer les ressources du monde sans prendre en compte les conséquences. Car le monde a changé, et nous devons changer avec lui.

Alors que nous réfléchissons à la route qui se déroule devant nous, nous pensons avec une humble gratitude à ces Américains courageux, qui à cette heure-même, patrouillent des dans déserts lointains et de lointaines montagnes. Ils ont quelque chose à nous dire aujourd’hui, comme les héros tombés qui gisent à Harlington, qui nous murmurent au travers des siècles. Nous les honorons, non seulement parce qu’ils sont les gardiens de notre liberté, mais parce qu’ils incarnent l’esprit du service ; une volonté à trouver un sens en quelque chose de plus vaste qu’eux. Et en ce moment – un moment qui définira une génération – c'est précisément cet esprit qui doit nous habiter tous.

Pour tout ce qu’un gouvernement peut faire et doit faire, c’est en fin de compte, sur la foi et la détermination du peuple américain que cette nation s’appuie. C’est la gentillesse d’accueillir un étranger, quand les digues s’effondrent. L’altruisme des travailleurs qui préfèrent réduire leurs heures que de voir un ami perdre son emploi, qui nous aident à traverser nos heures les plus sombres. C’est le courage des pompiers à braver les cages d’escalier enfumées, mais aussi la volonté d’un parent à élever un enfant, qui décident de notre destin.

Nos défis peuvent être nouveaux. Les instruments avec lesquels nous les relevons peuvent être nouveaux. Mais ces valeurs dont dépend notre succès – travailler dur et honnêtement, le courage et le fair-play, la tolérance et la curiosité, la loyauté et le patriotisme – sont, elles, anciennes. Ce sont des vérités. Elles ont été la force tranquille du progrès tout au long de notre histoire. Ce qu’il nous faut donc, c’est retrouver ces vérités. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est une nouvelle ère de responsabilités – une reconnaissance de la part de chaque Américain que nous avons des devoirs envers nous-mêmes, notre nation et le monde. Des devoirs que nous n’acceptons pas à reculons, mais que nous saisissons de plein cœur, certains qu’il n’y a rien de si satisfaisant à l’esprit, de si fidèle à notre caractère que de nous donner tout entier à une tâche difficile.

C’est le prix et la promesse de la citoyenneté.

C’est la source de notre confiance – savoir que Dieu nous appelle à façonner une destinée incertaine.Obama_Inauguration

C’est le sens de notre liberté et notre credo – la raison pour laquelle, les hommes et les femmes et les enfants de toutes les races, de toutes les croyances peuvent se rejoindre sur cette esplanade magnifique et la raison pour laquelle un homme, dont le père, il y a moins de 60 ans, n’aurait peut-être pas été servi dans un restaurant local, se tient debout devant vous, pour prêter le serment le plus sacré.

Gravons ce jour dans nos mémoires, avec la connaissance de qui nous sommes et de la distance que nous avons parcourue. Lors de cette année de naissance de l’Amérique, durant les mois les plus froids, une petite troupe de patriotes s’était blottie autour de feux de camp faiblissant sur les bords d’une rivière glaciale. La capitale avait été abandonnée. L’ennemi avançait. La neige était maculée de sang. Au moment où l’issue de la révolution était la moins sûre, le père de notre nation a ordonné que ces mots fussent lus au peuple :

« Qu’il soit dit au monde futur… que dans la profondeur de l’hiver, quand rien d’autre que l’espoir et la vertu ne pouvaient survivre… que la ville et le pays, alarmés par le danger commun, surgirent à sa rencontre ».

Amérique. Face aux dangers communs, cet hiver de peine, rappelons-nous ces mots intemporels. Avec l’espoir et la vertu, nous braverons une fois de plus les courants de glace et endureront les orages à venir. Qu’il soit dit par les enfants de nos enfants, que quand nous avons été mis à l’épreuve, nous avons refusé d’abandonner notre chemin et que nous n’avons pas fait demi-tour et que nous n’avons pas fléchi ; et avec les yeux rivés sur l’horizon et avec la grâce de Dieu, nous avons porté ce grand don de liberté et l'avons livré sain et sauf aux générations futures.


10 janvier 2009

Rien à voir avec la langue

- Au revoir.
- Au revoir.
Après avoir brièvement pris congé avec moi, Jennifer et mon cousin Lei, ils sont entrés dans un taxi et partis.

C'est ce qui s'est passé il y a seulement deux heures, devant un restaurant de fondue chinoise où ces deux amoureux m'avaient offert un dîner bien copieux. Et c'est pour me faire présenter à sa nouvelle petite amie, Jennifer, que Lei a proposé ce dîner. Mais, comme vous l'avez lu au-dessus, je n'ai pas comme prévue développé de relations intimes avec elle au bout de cette
rencontre. En réalité, la plupart des conversations se sont déroulées entre eux ou entre Lei et moi; de temps en temps il m'encourageait de parler plus à Jennifer, du filme, de la musique qui l'intéressent, ou de n'importe quoi. Mais je n'excelle jamais à s'exprimer ni à faire s'exprimer les autres, donc chaque fois je me suis efforcée de rendre notre conversation plus longue, j'y ai échoué.

En comparaison, Lei et Jennifer se sont murmurés sans cesse, éclatant de rire quelquefois. Peut-être est-il nécessaire de mentionner le mauvais niveau d'anglais de Lei. Alors il est raisonnable qu'ils se sont rencontrés dans une classe de l'anglais dont elle est professeur qui est venue du Canada il y a un an et demi. Je ne connais pas beaucoup de détailles de leurs histoires romantiques, mais aujourd'hui en voyant l'eau de l'amour qui se coulait dans leurs yeux, je suis convaincue qu'ils ont déjà dépassé les barrières linguistiques. J'ai encore vu, cette nuit, qu'il lui parlait en chinois, et elle répondait en anglais sans aucune réflexion. Tout s'est déroulé d'une manière très naturelle.

Tout à coup, une phrase se produit dans mon esprit-ça n'a rien à voir avec la langue.

Et en plus de la langue, qui est maintenant ma spécialité, il me reste bien des choses à apprendre.


23 décembre 2008

Pourquoi? Pourquoi pas?

C'est à la fin de l'année, où toute la classe était occupée aux préparatifs pour l'examen semestriel, que notre professeur nous a mis au courant de ce concours de blog. On m'a demandé:

- Tu vas y participer, n'est-ce pas?

- Non. Pourquoi? Maintenir un blog, ça prend beaucoup de temps! J'ai assez à faire avec tous les examens maintenant. Si j'y participe, je devrai continuer à travailler pendant les vacances d'hiver. J'aimerais mieux me reposer jusqu'à la rentrée. Et puis, compte tenu de mon niveau actuel du français, j'aurais peux de chance de réussir ce concours.

Se laissant emporter par la curiosité innée, je suis habituée à demander "pourquoi" depuis mon enfance. Je le demanderais aussi-"pourquoi je dois faire ceci, pourquoi je dois faire cela"-quand se présente une nouvelle tâche, ou une bonne opportunité. Et après, j'essayerais de trouver toutes sortes d'excuses pour la refuser, juste comme je l'ai fait au-dessus. Aussi est-il difficile de m'imposer de faire ce qui ne m'intéresse pas. Mais cette fois-ci, je m'étonne moi-même de mon attitude irraisonnée contre le concours de blog. Depuis quand est-ce que je suis devenue une telle opposante, qui a, sans doute, laissé passer de nombreuses chances? En face des défis, pourquoi est-ce que je ne me demanderais pas "pourquoi pas"? Une fois qu'il entend mes murmures comme "pourquoi je dois m'en occuper", le paresse qui s'abrite au fond de mon esprit se réveille immédiatement, en me disant "Ne le fais pas! Cela ne te fera pas de bien quand même". C'est facile qu' on ferme la fenêtre, mais on risque en même temps de rater la plus belle vue qu'on a jamais rencontrée...

A ces pensées, je me suis décidée de participer à ce concours. Pourquoi pas? C'est l'occasion pour chaque candidat d'élargir son horizon de la francophonie et d'améliorer sa langue française. C'est en utilisant une langue qu'on la apprend, n'est-ce pas?

Voilà pourquoi j'appelle mon blog "Pourquoi pas". Tout simplement, c'est pour m'encourager:
-Sois plus ouverte aux défis, Véronique, et demande-toi plutôt "pourquoi pas"!

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Pourquoi pas
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